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Toujours dire OUI aux enfants… éducativement possible?

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Le monde de la petite enfance a énormément changé au cours des dernières décennies : nos enfants grandissent vite et les pratiques éducatives semblent vouloir « grandir » aussi vite qu’eux! Mais sommes-nous rendues à devoir dire OUI aux enfants à tous moments pour être éducatives? Réfléchissons…

Les modes changent… les mots changent…

Quand j’ai débuté comme conseillère pédagogique il y a 15 ans, on utilisait encore le mot « punition » à toutes les sauces. « Marie, si tu ne viens pas tout de suite t’assoir, tu iras en punition! » Puis, quelques années plus tard, est apparu le mot « conséquence ».  « Marie, tu iras en conséquence! » Puis, ce nouveau mot s’est modifié dans son contexte : « Marie, il y aura une conséquence! » C’était déjà mieux… Avec ça est arrivée l’aire des doubles choix : « Marie, tu viens t’assoir tout de suite ou après avoir pris ton doudou? » Mais sommes-nous rendues à ne plus jamais dire non aux enfants… à donner le plein pouvoir au OUI?  Peut-être bien…

La formulation positive

La volonté d’être toujours plus éducatives au sein de nos fonctions nous a amenées à réfléchir à l’impact de la formulation positive. Ainsi le « ne cours pas! » s’est transformé en « marche calmement! »  Le « ne lance pas ta nourriture! » est devenu « laisse la nourriture dans ton assiette! » Vous comprenez le principe n’est-ce pas? Cette façon de formuler les demandes positivement a fait ses preuves sur le plan scientifique, en montrant que l’être humain retient les mots prononcés même s’ils réfèrent à des comportements qu’on veut éviter. C’est entre autres ce qui est utilisé durant la PNL (programmation neurolinguistique). Plus précisément, il est plus que souhaitable de mentionner aux enfants ce que l’on encourage comme comportement et non pas seulement leur signifier ce qui n’est pas acceptable. Et c’est logique : si on me dit que je n’ai pas le droit de stationner ma voiture à l’endroit où je le suis présentement, j’apprécierais qu’on m’aiguille quant aux stationnements que j’ai le droit d’utiliser. Ainsi, je me sentirais aidée et non pas mise en échec et jugée de surcroit! Mais revenons au tout puissant OUI, ce mot si positif…

Oui… Non… J’ché pu trop…

Et si on tentait de préconiser le OUI au lieu du NON. Pourquoi? Parce que le NON est surutilisé, ce qui fait que les enfants se retrouvent en partie désensibilisés.  Et comme je l’ai mentionné, le NON ne les aide pas à savoir ce qu’il faut faire à la place : « Non Mathis : ne mords pas ton ami! »  Pauvre Mathis : il est fâché contre celui qui lui a volé son jouet et il l’exprime en le mordant… Si on lui dit NON, comment fera-t-il pour verbaliser sa colère? Le miracle derrière le OUI est qu’il est synonyme d’accompagnement : Le « NON, ce n’est pas comme ça qu’on met notre pantalon de neige » devient « OUI tu as mis tout seul ton pantalon et maintenant je vais t’apprendre à le mettre à l’endroit ». Donner le temps aux enfants de réfléchir à leurs comportements par une conséquence logique, leur parler positivement et privilégier le OUI qui soutient plutôt que le NON qui les place en échec n’est pas un signe de laisser-faire de votre part. Cela ne veut pas dire non plus qu’on accepte de se faire « grimper sur le dos » par les enfants ou que l’on perd le contrôle. Au contraire! Nous sommes loin de l’époque où on mettait les enfants en « pénitence » pour faire disparaître un comportement par la force du contrôle… aujourd’hui, on valorise l’apprentissage par la compréhension des impacts de nos comportements, ce qui permet aux enfants d’agir non pas par peur, mais bien par conviction. Et quand ont réussi à amener nos petits mousses là, on commence à moins travailler… tout en le faisant plus efficacement, plus éducativement! Mélanie Coulombe Cible Petite Enfance  Lectures intéressantes :

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