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Absentéisme et présentéisme… où sont passés mes employés ?!?

Asian girl resting on laptop with her hand on keyboard
Depuis quelques années, on parle énormément du phénomène qu’est le manque de personnel. En effet, nombreuses êtes-vous à chercher des éducatrices et des éducateurs pour combler vos postes ou pour faire du remplacement. Vous jonglez avec les ratios d’éducatrices et d’éducateurs formé.e.s versus non-formé.e.s. Vous souhaitez que votre responsable alimentaire ne tombe pas malade. Vous vous retrouvez, plus souvent qu’autrement, à jouer le rôle de l’employé.e manquante ou manquant dans votre installation : vos tâches de comptabilité et vos rédactions de politiques cèdent leurs places à des tâches de lavage de vaisselle et de surveillance d’un groupe d’enfants durant le repos. Ça, c’est pour le manque de personnel… et si on y ajoutait les phénomènes d’absentéisme et de présentéisme?  Quel portrait aurions-nous? Absentéisme… ou l’art d’être absent… Vous recevez un billet médical sur votre bureau et la galère débute. À l’instar du manque de personnel, le phénomène de l’absentéisme vous oblige à vous creuser les méninges pour remanier l’horaire de travail, fermer des groupes ou trouver une remplaçante ou un remplaçant pour un temps indéterminé. Ça vous dit quelque chose? L’absentéisme coûte cher financièrement aux organisations, mais humainement parlant aussi.  Le milieu des services de garde figure sûrement parmi les plus difficiles sur le plan émotif : celles et ceux qui y évoluent sont souvent confronté.e.s à leurs propres limites, doivent constamment s’adapter aux besoins des enfants et démontrer énormément d’abnégation de soi. Un rapport de recherche, préparé par Morneau Shepell, intitulé « Le vrai visage de l’absentéisme au travail », conclut que : (…) les employeurs peuvent réduire l’absentéisme, la perte de productivité et des coûts considérables lorsqu’ils comprennent les causes de l’absentéisme dans leur organisation et qu’ils adoptent des stratégies ciblées pour les éliminer ». Trois recommandations sont formulées dans le rapport : «  mettre en place un système de signalement et de suivi des absences ; s’assurer que des ressources spécialisées en résolution de problèmes sont disponibles pour aider à surmonter les obstacles au retour au travail des employés en congé d’invalidité ainsi que pour soutenir ceux dont les problèmes de santé chroniques ont une incidence sur le travail; et évaluer et éliminer les facteurs professionnels précis qui sont prédictifs des absences liées ou non à la maladie ». C’est là également qu’entrent en jeu les concepts de plaisir en emploi, de valorisation de sa profession, de conciliation travail/famille et de milieu de vie (au lieu de milieu de travail)… concepts si populaires de nos jours. Plusieurs éléments s’offrent à vous, chèr.e.s gestionnaires. Il ne reste qu’à savoir jongler avec tout ça… et c’est loin d’être facile, j’en conviens… Présentéisme… ou l’art d’être absent en étant présent! Voici un autre concept à considérer lorsque l’on pense à nos employé.e.s absentes ou absents: le présentéisme. Ce phénomène vicieux de l’employé.e présente physiquement, mais absente mentalement, coûte cher lui aussi aux organisations. En service de garde, il peut s’agir d’une éducatrice ou d’un éducateur qui est malade, mais qui n’a plus de congé en banque pour prendre « off » avec salaire et qui fait alors acte de présence. Il peut s’agir également de votre responsable alimentaire qui survit à son état dépressif en troquant sa motivation intrinsèque pour ses tâches par la motivation extrinsèque pour son salaire… Ce qu’il faut retenir, c’est que vous et votre employée êtes liées par un contrat de travail qui stipule que vous devez lui payer 100% de sa prestation d’emploi en échange d’une prestation d’emploi à 100% de sa part… pas à 60% à cause d’un rhume ou d’un problème d’adaptation. Selon la même étude, « Les employés sont plus nombreux que les employeurs à affirmer que le présentéisme constitue un problème grave dans leur milieu de travail ».  C’est donc dire que lorsqu’un.e employé.e n’offre que 60% de sa prestation d’emploi, une autre (ou vous-même) doit peut-être offrir 110% de sa prestation alors qu’elle est payée à 100%!  On fait donc affaire à une personne qui travaille moins en étant trop payée, contre une autre qui travaille trop sans être payée pour le surplus qu’elle fait. Toutes les organisations souffrent du : « c’est tout le temps les mêmes qui font le lavage, le ménage, qui s’impliquent dans les comités… ».  Pour éviter de « brûler nos bonnes joueuses et nos bons joueurs» et les amener malgré nous vers l’absentéisme, peut-être est-il temps de se concentrer sur les autres qui excellent dans l’art du présentéisme… Dans le rapport de recherche préparé par Morneau Shepell, on peut y lire qu’« un manque de soutien organisationnel au mieux-être mental s’avère être un facteur prédictif du présentéisme ».  Encore une fois, cibler les causes possibles du présentéisme et mettre en place des mesures pour augmenter le plaisir en emploi, ainsi que la motivation intrinsèque des troupes, figurent parmi les moyens d’assurer l’efficacité des ressources humaines… en plus d’augmenter la qualité des services offerts à nos tout petits. Peu nombreuses et nombreux sont les gestionnaires qui mettent en place un système de signalement et de suivi des absences, et plus encore, qui s’intéressent réellement aux causes sous-jacentes à ces absences. Ce jeu de « cherche et trouve » vous prendra sûrement du temps et de l’énergie, mais semble-t-il que l’effort en vaut la chandelle pour l’équipe, pour le milieu et pour les enfants que nous accueillons. Mélanie Coulombe Cible Petite Enfance Lectures intéressantes :

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