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Persévérance scolaire : le rôle des professionnelles et professionnels à la petite enfance

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En tant que société, nous souhaitons tous que nos enfants demeurent motivés et investis dans leur parcours éducatif et ce, jusqu’à leur diplomation. Évidemment, le système scolaire a un rôle énorme à jouer dans cette réussite. Mais en attendant, nous, comme professionnelles et professionnels à la petite enfance, avons également un rôle à jouer en amont. Mais d’abord… Penchons-nous sur les profils-types de ceux et celles qui, malheureusement, nourrissent les statistiques liés décrochage scolaire. Il y a d’abord les jeunes peu intéressés par l’école. Il y a ensuite les autres qui vivent des troubles de comportement ou encore des difficultés d’apprentissage. Il y a ceux qui montrent de la délinquance cachée et enfin, ceux qui se sentent dépressifs. Triste réalité n’est-ce pas? Permettez-moi de vous attrister encore plus en vous partageant LA statistique 1999-2000 pour l’ensemble du Québec : « le taux de sortie sans diplôme ni qualification », nommé ainsi par le Ministère, représente 21,9% des jeunes. Oui… Ils sont presque 22 parmi un groupe de 100 jeunes.  Ce sont ceux qui nourrissent les statistiques, qui décrocheront peut-être dans quelques années et font partie de votre groupe en ce moment.  Il est donc nécessaire de se sentir concernées aujourd’hui. Comment faire alors pour fournir, à nos petits mousses d’aujourd’hui, un filet de sécurité capable de les accompagner tout au long de leur futur parcours étudiant?  Plusieurs actions sont à privilégier et la première est, bien sûr, la création du lien d’attachement. Tel que décrit dans le programme éducatif du Ministère, le lien d’attachement représente un des ancrages principaux qui facilitent le développement maximal des jeunes. En tant que professionnelles à la petite enfance, quand vous répondez à leurs besoins de façon cohérente, rapide et constante, vous les marquez positivement en leur prouvant qu’ils sont importants, voire même significatifs pour vous en tant qu’êtres humains.  Le sentiment de sécurité qui en découle leur permet alors d’explorer leur environnement et, par le fait même, de favoriser leur développement.  Ainsi, rendus à l’école, il est fort à parier qu’ils sauront démontrer de la confiance et de l’attachement envers un ou plusieurs adultes en place, assurant ainsi la sécurité dont ils ont besoin pour s’élancer vers les nouveaux défis scolaires. L’intervention démocratique est un autre point à considérer.  En laissant les enfants libres de se développer, en les laissant prendre des initiatives et en favorisant leur autonomie, on augmente, entre autres, la confiance et l’estime de soi.  Vous savez très bien que les enfants confiants essaient des choses, acceptent de faire des « erreurs » et donc, des apprentissages.  Détenir une bonne confiance ainsi qu’une bonne estime de soi permet également d’aller vers l’autre sans trop d’inquiétudes et, ultimement, de créer encore plus de liens significatifs qui consolident le sentiment d’appartenance à un milieu.  C’est ainsi que les enfants partent vers l’école avec le nécessaire dans leur coffre à outils pour aller de l’avant, sans trop se sentir désorganisés. Enfin, la stimulation liée aux quatre domaines de développement, en utilisant le processus de l’intervention éducative, permet une transition plus douce vers l’école.  En effet, l’observation des enfants est la clé pour connaître où chacun est rendu dans son développement.  Fortes et forts de ces informations, vous serez en mesure de leur suggérer des défis possibles à relever, les amenant toujours un pas plus loin.  Plus les enfants auront maximisé leur développement, plus ils seront en mesure de faire face aux réalités scolaires : se faire de nouveaux amis, résoudre des problèmes, apprendre à lire et à compter, réagir adéquatement à l’intimidation, briser l’isolement, demander de l’aide, exprimer les désaccords, etc. Alors non, préparer les enfants à l’école ET les protéger du décrochage scolaire, ce n’est pas seulement vous assurer qu’ils réussissent à attacher leurs lacets, qu’ils sachent écrire leur prénom et compter jusqu’à 20.  Prévenir le décrochage est un travail de tous les jours, dès la petite enfance. Bonne semaine de la persévérance scolaire à vous aussi, précieuses professionnelles et précieux professionnels à la petite enfance! Vous assurez la solidité du solage sur lequel s’érigera ultimement les murs de l’apprentissage scolaire. Mélanie Coulombe Cible Petite Enfance Lectures intéressantes :

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