Être éducatrice

Crier après un enfant

J’ai crié après un enfant…

Oups… vous venez de crier contre un enfant… C’est sorti tout seul : vous venez de crier contre Matis qui refuse de rester bien sagement couché sur son matelas de repos. « Aille-là, tu te couches tout de suite!!! ».  Il a eu peur de votre grosse voix… il s’est donc couché.  Vous pensez avoir gagné la bataille mais il n’en est rien. Vous êtes loin d’avoir gagné en fait! Quand la peur prend la place de l’apprentissage D’abord, Matis s’est couché parce qu’il a peur de vous et non pas parce qu’il a compris intrinsèquement les raisons pour lesquelles il doit demeurer couché sur son matelas. Et parce qu’il a écouté votre « demande », vous croyez qu’il a compris.  Ben non… La peur l’a simplement amené à éviter une punition ou une conséquence qu’il ne désirait pas.  Alors il s’est couché sagement, même s’il ne comprend pas, même s’il se sent incompris. Un comparatif Imaginez-vous dans votre magasin préféré : vous aimeriez tout posséder mais vous n’avez pas les sous pour tout acheter.  Vous pourriez voler certains articles mais vous ne le faites pas.  Votre décision peut être basée sur 2 raisons bien différentes. La 1ère : vous avez peur de vous faire prendre et…

rentrée allégée

Une rentrée plus allégée? Oui c’est possible, si on lâche un peu prise!

Avez-vous l’impression qu’une autre année vient de s’écouler? C’est fou comme le temps passe vite! Vous observez votre groupe avec une certaine nostalgie, et surtout, avec une grande fierté en vous remémorant tous les petits défis que vos enfants ont réalisés en cours d’année. Vous savez que sous peu un grand changement va s’opérer : vous accompagnerez de nouveaux enfants, changerez peut-être de groupe d’âge, ou même encore, de local. Je sais que vous êtes sûrement toutes excité.e.s de préparer votre nouveau matériel et de réaménager votre local. Et je vous comprends! Toutefois, il existe un « MAIS » à prendre absolument en considération. Je vous mets en contexte : imaginez la petite Camille qui va passer sous peu dans le groupe des libellules (4 ans). Ça fait une année entière qu’elle en rêve et tous les soirs elle jette un œil dans CE local lorsque l’éducatrice de son groupe habituel termine sa journée. Elle a tellement hâte d’en faire partie! Le grand jour arrive enfin et elle se présente devant son nouveau local : euh… celui-ci s’appelle maintenant « Les Kangourous » et il est sens dessus dessous… plus rien n’est à sa place. Déception assurée pour la petite Camille! Les enfants attachent beaucoup…

Thoughtful stressed woman with a mess in her head

La charge mentale : quel niveau faut-il accepter dans notre vie?

La charge mentale : quel niveau faut-il accepter dans notre vie? Elle est bien là, mais on ne la voit pas. Elle est bien là, mais on n’en parle pas. Elle est bien là, ancrée dans notre société qui va de plus en plus vite, le portable tatoué sur la main. La charge mentale se ressent et vient miner notre niveau d’énergie, notre niveau de présence émotive et, possiblement, notre niveau de motivation professionnelle. Mais vous savez quoi? On n’en parle pas…   Sa définition La charge mentale serait la capacité de maintien et de traitement des informations d’ordre personnel, professionnel ou domestique.  En fait, tout se joue dans le cerveau et permet la réussite d’apprentissages et de résolution de problèmes en mettant en jeu les capacités de stockage de l’information.   Il y a un éléphant dans la pièce Ce qui est vraiment étrange, c’est que la charge mentale prend énormément de place dans vos vies en tant que professionnelles et professionnels à la petite enfance (éducatrices et éducateurs, gestionnaires, responsables en alimentation, etc.), pourtant, on ne la nomme jamais. On dit : « Je me sens à boutte, j’en peux plus, je trouve ça difficile! » mais jamais on mentionne : « La charge…

pas-toujours-facile-comme-profession

Motivation, Valorisation, Espoir : vous en reste-t-il encore en tant qu’éducatrice ou éducateur?

Si je réfléchis à tout ce que j’ai lu dans les journaux et sur le Web ces temps-ci concernant la profession d’éducatrice ou éducateur, j’avoue que je ne retiens pas grand-chose de positif.  On parle de salaire, de manque de reconnaissance, de pénurie de main-d’œuvre, de manque de places, de contexte de travail difficile depuis la Covid, de fermeture de groupes, voire même d’installations, de burnout, de stress…  Alouette!  Ce n’est pas surprenant qu’il n’y ait pas de foule qui cogne à nos portes pour travailler dans le domaine de la petite enfance. Dans quel état d’esprit êtes-vous quand vous vous levez le matin?  Sentez-vous que vous partez à la guerre?  Avez-vous l’impression que vous faites du temps, une journée à la fois, dans l’espoir que les choses s’améliorent.  Vous sentez-vous toujours sur la corde raide, en déséquilibre?  Trouvez-vous que votre batterie psychologique et émotive est trop souvent dans le rouge, même lorsque branchée toute la nuit? Si oui, voici ma proposition, déclinée en quelques étapes.  Écoutez-la bien parce qu’au fond, qu’avez-vous à perdre? 😊 Questionnez-vous sur la motivation et la fierté que vous ressentez lorsque vous êtes en présence d’enfants, lorsque vous mettez en place des actions éducatives qui ont…

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La personne qui s’occupe de votre enfant est une éducatrice ou un éducateur

Bonjour chers parents! Chaque jour, vous amenez à votre service de garde ce qu’il y a de plus précieux au monde : votre enfant.  Vous avez fait le choix de le confier à un autre être humain qui, pendant quelques heures, vous permettra de vaquer à vos obligations professionnelles.  Cette humaine ou cet humain a elle-même une profession, comme vous, et la sienne s’appelle « éducatrice ou éducateur à la petite enfance ». Dans les faits, une éducatrice à la petite enfance est une professionnelle du développement de l’enfant.  Son travail consiste à assurer la santé et la sécurité des tout-petits d’abord, puis de favoriser le développement optimal de chacun d’entre eux en les plaçant toujours au cœur de ses priorités. Qu’est-ce que cela veut dire exactement?  Quand vous voyez une éducatrice ou un éducateur accueillir votre enfant le matin avec un grand sourire empreint de chaleur humaine, dans les faits : elle s’affaire à nourrir le lien d’attachement entre eux. Elle sait que plus le lien est significatif, plus votre enfant est en mesure de développer suffisamment de confiance afin d’explorer son environnement et donc, de se développer au maximum de son potentiel. Quand vous voyez une éducatrice ou…

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Nourrir le stress et l’anxiété chez l’enfant, c’est facile! Ehhh….

On ne s’en rend pas toujours compte en tant qu’adultes mais, bien malgré nous, il arrive que l’on nourrisse l’anxiété des enfants qui y sont plus sensibles. Comment? Par de simples gestes, paroles ou par l’intermédiaire de notre propre stress ou anxiété. C’est insidieux… C’est inconscient… C’est non volontaire. Mais les répercussions sur leur petit monde émotif sont grandes, et par moment, ralentissent leur développement. En tant que professionnelle et professionnel à la petite enfance, si l’on nourrit l’anxiété de certains enfants inconsciemment, alors il apparait essentiel de ramener à la conscience nos agissements et nos paroles pour faire cesser ce cercle vicieux : La bonne façon de faire cesser cette roue sans fin c’est de s’écouter parler, se regarder intervenir et comprendre nos patterns en s’observant soi-même, aussi confrontant soit-il.  Qui a dit que notre job était facile? Voici des exemples de contexte où il peut nous arriver de nourrir l’anxiété d’un enfant sans en avoir conscience : l’ignorer lorsqu’il pleure sous prétexte de ne pas vouloir renforcer ce comportement ; tenter par tous les moyens d’attirer son attention sur autre chose lorsqu’il pleure ou lorsqu’il est fâché pour qu’il arrête sa crise le plus rapidement possible ; l’empêcher de contrôler…