La charge mentale : quel niveau faut-il accepter dans notre vie? Elle est bien là, mais on ne la voit pas. Elle est bien là, mais on n’en parle pas. Elle est bien là, ancrée dans notre société qui va de plus en plus vite, le portable tatoué sur la main. La charge mentale se ressent et vient miner notre niveau d’énergie, notre niveau de présence émotive et, possiblement, notre niveau de motivation professionnelle. Mais vous savez quoi? On n’en parle pas… Sa définition La charge mentale serait la capacité de maintien et de traitement des informations d’ordre personnel, professionnel ou domestique. En fait, tout se joue dans le cerveau et permet la réussite d’apprentissages et de résolution de problèmes en mettant en jeu les capacités de stockage de l’information. Il y a un éléphant dans la pièce Ce qui est vraiment étrange, c’est que la charge mentale prend énormément de place dans vos vies en tant que professionnelles et professionnels à la petite enfance (éducatrices et éducateurs, gestionnaires, responsables en alimentation, etc.), pourtant, on ne la nomme jamais. On dit : « Je me sens à boutte, j’en peux plus, je trouve ça difficile! » mais jamais on mentionne : « La charge…
2022
Mon garçon lui a dit : « Tu pues ! » J’ai 45 ans de vie derrière moi. J’ai 45 ans d’expériences personnelles et professionnelles derrière moi. J’ai fait mes études en psychologie et en counseling : je connais donc l’humain. Je sais comment parler aux humains. Mais JAMAIS je n’ai trouvé le courage de dire à quelqu’un qu’il sent mauvais. J’ai donc enduré. J’ai porté des jugements à l’occasion. Et hier soir, comme une claque dans la face, mon gars de 15 ans me dit : « Aujourd’hui, j’ai expliqué à un élève de secondaire 1 qu’il est rejeté à cause de son odeur désagréable. Je trouvais qu’il faisait pitié. Je me suis dit qu’il avait peut-être besoin de conseils. Je lui en ai donné. C’est tout! » C’est tout? Mais non, c’est pas tout! C’est courageux! C’est un exploit social! Et tu n’as que 15 ans… Empathie et désir d’aider J’ai questionné mon garçon durant un gros 30 minutes : « Que ressentais-tu juste avant d’aller le voir? Pourquoi tu n’as pas décidé de faire comme les autres et de juste t’éloigner de lui? Avais-tu peur de lui faire de la peine? ». Mon constat, c’est qu’il était tellement dans l’empathie et dans le désir…
« Léane, tu es douée ». Ce sont les mots de ma mère. C’était en octobre 2017. Dans ses yeux, je perçois un mélange de soulagement et d’inquiétude. Au début, j’ai senti comme un vent de renouveau. Je voyais, je sentais que j’étais différente par rapport aux autres enfants de mon âge. Maintenant, je comprenais. C’était un soulagement immense. Rien ne clochait chez-moi, j’étais seulement douée. De l’enchantement au questionnement L’enchantement initial a fini par s’essouffler. Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander (oui, je suis comme ça, je me pose toujours des questions et j’analyse constamment) ce qu’aurait été ma vie si on avait compris ma douance plus tôt. Est-ce que j’aurais pu avoir une enfance heureuse si on m’avait donné les outils pour cohabiter avec elle ? Est-ce que les années d’isolement social auraient pu être évitées ? Pourquoi 14 ans avant d’avoir des réponses pour expliquer ma différence pourtant si évidente ? Une imagination en ébullition Je vous rassure, je n’ai aucun ressentiment, plus maintenant dû moins. Grandir avec la douance, ce n’était pas facile. Dès mes premiers contacts avec les enfants de mon âge, j’ai compris que nous étions différents. J’avais de la difficulté à me faire…
C’est le fameux moment où l’on reçoit les bulletins. Dans notre famille, c’est pas trop stressant puisque mes deux ados s’en sortent bien académiquement parlant… Ben oui, je suis une maman très chanceuse! 😊 Mais y’a tout le temps LE moment où je découvre la note en arts plastique de mon plus vieux garçon, William. La dernière en date : 62%. La moyenne du groupe? 75%. Et là, je compare avec les autres matières plus « concrètes » comme les mathématiques, les sciences, l’histoire et la géographie. William obtient toujours des notes de plus de 85% avec une dizaine de points en haut de la moyenne. Que devrait-on comprendre de tout ça? Quand la créativité n’y est pas… Petit, mon beau William a eu « le malheur » de m’avoir comme maman : une maman créative et « full » artistique! Ensemble, on en a fait des bricolages… bricolages que je finissais seule parce qu’il s’en allait jouer avec ses voitures. Quand il jouait avec ses voitures, il n’imaginait pas de scénario ou d’histoire. Non! Il se couchait par terre et regardait les roues tourner, dans le but de comprendre la mécanique derrière. Il n’aimait pas se déguiser ni dessiner, et il a commencé à adorer les blocs Lego seulement…
« Madame, votre fille est douée! » C’était en octobre 2017. Encore aujourd’hui, ces mots raisonnent dans ma tête de maman. Lorsque la psychologue les a prononcés, j’ai pleuré. Vous auriez cru le contraire n’est-ce pas? « Bah! De quoi elle se plaint celle-là! Sa fille est surdouée et elle pleure? C’est se plaindre le ventre plein non? » Eh bien non, justement, parce que pour ma fille, malheureusement, douance rimait avec souffrance. Un bébé plein de potentiel Comme bien des bébés, ma fille a prononcé ses premiers mots vers 11 mois. C’est par la suite que le décalage, surtout au niveau du langage, s’est accentué avec les autres enfants. Quand elle a commencé à parler… elle parlait! Je la revois encore chanter très clairement du Joe Dassin dans le salon du haut de ses 18 mois : « On s’est aimés comme on se quitte… » Mais bon, pour moi, tout était normal. Ma fille était ma première enfant. Je n’avais pas de comparatif. Oui, elle parlait plus que les enfants de mes amies, mais elle était TELLEMENT maladroite et peu coordonnée dans ses mouvements, que je me disais qu’elle avait probablement développé ses capacités langagières au détriment de…
Nicole fait une causerie à tous les jours, à 9h30 tapant. Pourquoi ? Le savez-vous ? Karine a choisi le thème de l’hiver cette semaine. Pourquoi ? Marc vient de modifier la disposition du local des enfants. Pourquoi ? Francine va dehors avec les enfants avant le dîner. Pourquoi ? Des réponses qu’on ne veut pas entendre ! En tant que gestionnaire, vous êtes en droit de vous questionner sur les façons de travailler de vos collègues et d’aller chercher les réponses à ces questions. Il ne s’agit pas d’ingérence mais bien d’évaluation de la qualité des services éducatifs rendus dans l’organisation que vous gérez. Alors, vous demandez à ces 4 personnes : « Pourquoi ? » Voici les réponses que vous ne devriez jamais entendre : Nicole : Parce que cette activité est mise à ma programmation journalière depuis toujours et elle est bonne pour les enfants. Karine : Parce que c’est l’hiver, voyons ! Marc : Parce que j’avais besoin de changement ! Ouf que ça fait du bien ! Francine : Pour dépenser l’énergie des enfants parce que sinon, j’ai de la misère avec eux durant le repas ! C’est le temps de lever les drapeaux rouges ! C’est urgent ! Dans ces réponses, vous remarquerez qu’il y a absence totale d’intention éducative. On parle ici de fausse…