- « On a fait un bricolage libre avec du matériel de recyclage, dans le but de travailler la motricité fine ainsi que la créativité des enfants» au lieu de « on a fait un mobile pour mettre dehors ».
- « En jouant avec lui à un jeu de société, j’ai remarqué que votre enfant trouve difficile de perdre. Je vais donc l’aider à travailler cet aspect » au lieu de « il a aimé jouer à un jeu de société avec moi».
- « Durant les observations que j’ai effectuées aujourd’hui, j’ai remarqué que votre fille a énormément de facilité à s’habiller, ce qui fait qu’elle trouve long d’attendre que les autres aient terminé. Je compte lui proposer des alternatives pour qu’elle se sente mieux durant cette routine» au lieu de « elle a tendance à faire des crises de colère lors de l’habillage et ce moment est difficile ».
Quand deux enfants se chicanent, l’éducatrice ou l’éducateur fait semblant de ne pas les voir et les laisse faire : pourquoi ne font-ils pas « leur job » ? FAUX ! L’éducatrice ou l’éducateur est probablement en train de se piler sur le cœur pour ne pas intervenir automatiquement… et c’est là qu’elle ou qu’il fait « sa job » justement! Quand elle ou il a l’air de ne pas porter attention à la situation conflictuelle, elle ou il est pourtant en observation. Comment ces enfants vont-ils gérer ce conflit? Est-ce que des signes de violences sont présents? Quel est le meilleur moment pour leur venir en aide et les accompagner à trouver une solution par eux-mêmes? Comment briser ce mythe? C’est simple! Encore une fois, soyez fière de vos interventions éducatives et décrivez-les aux parents dans un objectif de conscientisation : vous êtes un modèle pour eux aussi après tout! Voici des exemples :
- « Aujourd’hui, il a réussi à gérer seul un conflit avec un ami qui lui a volé un jouet en lui proposant le partage : c’est un bel exemple qui prouve qu’il se développe bien socialement» au lieu de « il s’est chicané avec un ami aujourd’hui ».
- « J’ai accompagné votre enfant et un de ses amis à trouver une solution par eux-mêmes à une chicane qu’ils ont connue aujourd’hui et je suis fière de vous dire qu’ils ont réussi tous les deux à retrouver l’harmonie : belle victoire pour le développement du domaine social et affectif!» au lieu de « je suis intervenue aujourd’hui suite à une chicane entre votre enfant et un ami ».
Quand un enfant porte ses chaussures à l’envers, c’est parce que l’éducatrice ou l’éducateur l’a laissé à lui-même au lieu de l’aider. FAUX ! Au contraire. L’éducatrice ou l’éducateur, dans une intention éducative, laisse l’enfant mettre ses chaussures à l’envers. Puis, elle ou il le questionne : « Comment te sens-tu dans tes chaussures? » Si l’enfant se sent mal, elle ou il l’amène à remarquer le problème en plus de lui donner des trucs pour ne plus se tromper de côté. Mais s’il ne sent pas la différence, il se peut que l’éducatrice ou l’éducateur choisisse de miser sur sa réussite d’avoir réussi à mettre ses chaussures tout seul, comme un champion, plutôt que de lui signifier qu’il a commis une erreur. Elle travaille alors l’acquisition de l’autonomie, ainsi que l’estime de soi. Comment briser ce mythe? Expliquez la situation en termes de développement. Voici un exemple :
- « Vous remarquerez qu’il a mis ses chaussures à l’envers, mais j’ai vérifié s’il se sent mal. J’ai choisi de le gratifier sur sa réussite et sur sa persévérance. À partir de demain, je travaillerai avec lui les concepts de la droite et la gauche. On va y arriver, une étape à la fois ».