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Pouponnière… les éducatrices et les éducateurs en ont plein les bras!

Pouponnière… les éducatrices en ont plein les bras!
Oui, les éducatrices et les éducateurs à la pouponnière dans un service de garde en ont plein les bras… et ce n’est pas juste une expression! Elles et ils doivent démontrer un grand nombre de savoir et de savoir-faire, mais surtout, beaucoup de savoir-être avec les bébés. Elles et ils se sentent souvent comme des « pieuvres » tant elles doivent tout faire en même temps : faire chauffer un biberon ET consoler un poupon qui vient de se cogner la tête par terre ET changer la couche de celui qui a mangé trop de bleuets la veille (il vous vient des images hein?) Il n’est donc pas rare que l’on voie ces gentilles « pieuvres » avoir deux enfants dans les bras!

Parlons de sécurité

Ici, je ne fais pas référence seulement à la sécurité des lieux, bien qu’essentiel en service de garde. Non… je parle de sécurité affective, dont les poupons ont tant besoin et pour y arriver, ils doivent avoir confiance en leur éducatrice. Le plus facile réside dans l’instauration d’une routine connue : les repas et collations, les siestes ainsi que les routines comme les changements de couche et les sorties à l’extérieur. Tout ça, ce sont des stratégies « techniques » pour arriver à sécuriser nos plus petits. Mais humainement parlant, ils ont surtout besoin de se sentir compris, et pour ça, leur éducatrice ou leur éducateur doit leur donner beaucoup d’attention… et les prendre dans leurs bras!

Parlons de l’éducatrice et de L’éducateur pieuvre

Oui, les bébés ont besoin d’être pris dans les bras d’une personne sécurisante en qui ils ont confiance! Quand ils se font mal, ont peur ou sont fatigués, ils demandent les bras. Faut-il répondre à leur demande sachant que l’être humain, contrairement à la pieuvre, n’a que deux bras pour 5 poupons? Eh bien oui… Pourquoi? À cause du fameux cercle vicieux…

Parlons du cercle vicieux

On suppose qu’un poupon pleure parce qu’il a entendu un bruit inconnu. Il se sent en danger, il a peur. Dans son monde à lui, plein d’incompréhension, sa seule chance de s’en tirer est de demander de l’aide à la personne en qui il a confiance… vous! Aussitôt que vous le prenez dans vos bras, il se calme. Il peut alors retourner à sa vie de bébé et vous laisser aller vers les autres qui en ont besoin. Si vous ne répondez pas à son appel à l’aide, il comprendra que son monde est insécurisant et dangereux et il risque de surréagir aux prochains dangers apparents, se désorganiser et éventuellement, comprendre que les adultes significatifs ne sont pas si dignes de confiance. Et ce n’est pas ce que l’on veut, n’est-ce pas?

Parlons des caprices

Vous êtes responsable d’un poupon qui pourrait demeurer accroché à vous toute la journée, tel un petit koala sur sa maman…  Pas facile! Si vous vous éloignez un tant soit peu de lui, il pleure et exige vos bras. Peut-on croire qu’il fait un caprice en vous monopolisant? Clairement que non!  Imaginez-vous dans votre maison la nuit, face à un cambrioleur : vous avez le choix de rester seule ou d’être en compagnie d’un maître en autodéfense. Instinctivement, vous irez rejoindre le maître, c’est évident! Pourquoi? Parce qu’inconsciemment, vous avez plus confiance en lui pour vous protéger qu’en vous, seule. Êtes-vous alors capricieuse en demandant la présence de cet individu qui se montre capable de vous protéger? Sûrement pas… Vous répondez seulement à votre besoin de sécurité. Le bébé agit de la même manière. S’il ne peut se passer de vous, c’est qu’il ne se sent pas en sécurité.

Parlons de l’enquête

Il faut donc faire une enquête! Est-ce que le milieu dans lequel le bébé évolue est rassurant? Comment le rendre plus confortable et plus stimulant pour lui, selon les observations faites de ses besoins. Vous perd-il de vue à cause de de la disposition des meubles et jouets?  Se sent-il perdu lorsqu’il est assis par terre? Serait-il mieux sur un coussin ou une petite chaise?  Est-ce que son environnement est trop bruyant pour lui? Est-il assez lumineux? Est-ce qu’il vous suffit de le flatter, vous assoir près de lui, lui parler de loin ou devez-vous toujours le prendre dans vos bras? Bref, il faut mener une enquête à l’aide d’observations. Mais vous le savez toutes : il n’y a aucun enfant de 5 ans dans ce monde qui a besoin qu’on le prenne dans nos bras à temps plein. Pourquoi? Parce que le cerveau se développe, les émotions se gèrent mieux, les expériences forgent la confiance et l’enfant évolue par lui-même. Alors oui, il y a certains bébés, plus que d’autres, qui auront besoin de vos bras pour réguler leurs émotions : vous leur faites alors le cadeau de la confiance en eux qui mène alors à l’autonomie tant recherchée. Alors je souhaite à toutes les « éducatrices et éducateurs pieuvres » un bon courage… mais surtout beaucoup de plaisir communicatif! Mélanie Coulombe Cible Petite Enfance   Lectures intéressantes :

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