La fameuse chaise de conséquence… et ses conséquences
Pourquoi certaines écoles et services de garde utilisent-ils la méthode de la chaise de conséquence et ses dérivés (le coin retrait, le X de réflexion, le retrait dans le corridor, etc.) ? Qu’en est-il vraiment des répercussions sur l’enfant d’une telle pratique ? Imaginez-vous assistant à une conférence. L’envie d’éternuer vous tenaille, mais vous vous retenez, parce que la conférencière a été claire qu’elle n’accepterait pas de bruit. Mais comme votre éternuement est incontrôlable, vous vous surprenez vous-même à briser le silence qu’elle souhaitait. Par conséquent, elle vous demande d’aller vous assoir sur une chaise près de la porte, loin de vos collègues éducatrices et éducateurs. Oui oui… parce que vous avez enfreint une demande qu’elle avait clairement émise : PAS DE BRUIT!!! Repentante, vous vous rendez à la chaise d’exclusion. Vous êtes seule, vous attirez l’attention de par votre rejet du groupe, on vous regarde en coin… vous savez très bien que vous n’aviez pas à éternuer, mais vous ne savez pas comment vous auriez pu faire autrement que de laisser libre cours à votre « Atchoum » bruyant. Ainsi, la colère augmente en vous, de même que les sentiments d’injustice, de tristesse et d’impuissance. Imaginez maintenant ce que les enfants peuvent ressentir! Ils n’ont pas autant de vécu que les adultes : leur confiance en soi et leur estime sont très fragiles. Les mettre en retrait peut donc être très néfaste d’un point de vue émotionnel et cela ne donne souvent rien de positif quant au développement éducatif.La fameuse chaise comme béquille d’intervention
Questionnons-nous comme intervenante ou intervenant :- Est-ce que j’ai eu recours au retrait par habitude ?
- Est-ce que j’ai mis l’enfant en retrait parce que je ne savais plus quoi faire de lui ?
- Est-ce que c’est moi qui avais besoin de calme ?
- Est-ce que je suis en colère, exaspérée ou en perte de contrôle lorsque je mets un enfant en retrait ?