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Les écrans en service de garde éducatif: pas du tout, un peu ou beaucoup?

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Nous sommes à l’ère où avoir une opinion tranchée est à la mode : j’adore ou je déteste… je suis pour ou contre… c’est tout ou rien.  Moi, je préfère la nuance même si, par moment, je peux passer pour quelqu’un de non affirmé.  Reste que dans la nuance, je me sens libre.  Surtout quand je me dédie à la petite enfance parce qu’il n’y a sûrement rien de plus nuancé qu’un enfant, dans toute sa beauté !

Cela dit, comment aborder le phénomène du temps d’écran en service de garde éducatif ?  Faut-il permettre aux enfants d’utiliser les écrans ?  Êtes-vous pour, contre ou êtes-vous comme moi, plus nuancée ?

Être contre

Plusieurs éducatrices et plusieurs éducateurs sont totalement contre l’utilisation des écrans.

En Amérique du Nord et en Europe, plusieurs directions de santé publique et associations de pédiatres ont formulé des recommandations concernant l’exposition des enfants aux écrans. Selon elles, les tout-petits de moins de deux ans ne devraient pas y être exposés.  Pour leur part, les enfants de deux à cinq ans ne devraient pas passer plus d’une heure par jour devant un écran, tous appareils confondus.

Ce qu’il faut retenir, c’est que ce temps s’additionne très souvent à celui que l’enfant passe déjà à la maison.  La comparaison est la même qu’avec le jus de fruits : sachant que les enfants en boivent généralement à la maison, il est alors non recommandé de leur en offrir au service de garde, compte tenu du fait qu’il s’agit d’un aliment moins nutritif par sa teneur en sucre.

Être pour

D’autres éducatrices et d’autres éducateurs permettent aux enfants d’utiliser les écrans dans le cadre de leurs activités en service de garde éducatif.

Les écrans, quels qu’ils soient, représentent un monde de possibilités de stimulation pour les enfants.  Suite à des observations, les technologies peuvent représenter un appui intéressant à une action éducative:

  • montrer une courte vidéo d’une fusée qui décolle lors de questions à ce sujet;
  • faire une rencontre facetime avec un ami qui est à l’hôpital pour l’encourager, mais également pour discuter du sujet de la maladie avec le reste du groupe;
  • montrer des images d’aliments nouveaux avant de les intégrer aux menus;
  • faire une recherche sur Internet devant les enfants pour leur montrer qu’il est acceptable de ne pas tout savoir mais qu’il est possible d’aller chercher les réponses;
  • remplir l’agenda de communication électronique avec l’enfant en lui nommant les lettres qui forment certains mots;
  • filmer un spectacle monté par les enfants puis le réécouter pour susciter la fierté, etc.
Être nuancé

Autant les écrans peuvent représenter des alliés stimulants pour les professionnelles et professionnels à la petite enfance, autant ils peuvent nuire à l’atteinte du développement optimal des enfants si l’on en fait une mauvaise utilisation, tant en termes de temps que d’objectifs pédagogiques. Les arguments pour et contre présentés précédemment sont également valables.  Il est donc primordial, pour toutes les éducatrices et pour tous les éducateurs, de comprendre les enjeux qui se cachent derrière l’utilisation des écrans, qu’ils soient positifs ou négatifs, sur le développement de leurs petits clients.  Parce que nous savons toutes que mettre un enfant devant un écran pour l’aider à reprendre le contrôle de ses émotions après une crise représente assurément un « pansement sur le bobo » : celui-ci n’apprendra pas à s’auto-apaiser par lui-même. De la même façon, placer un enfant devant un écran lorsqu’on ne peut pas lui assurer une supervision constante revient à dire qu’on ne l’accompagne plus à travers son développement. Enfin, mettre l’enfant devant un écran pour le calmer après le repas, avant ou pendant le repos ou encore en attendant que les parents viennent le chercher n’est pas une façon d’assurer sa stimulation aux 4 domaines de développement.

Dans le même sens, il est clair qu’il faille départager les bonnes des moins bonnes opportunités : une émission de télévision de type « Pat Patrouille » ne comporte assurément pas les mêmes avenues éducatives qu’Arthur l’Aventurier.  Il faut donc connaître la qualité du matériel technologique que l’on offre aux enfants, à l’instar des jouets que l’on met à leur disposition.

Gardons en tête que les écrans sont, en quelque sorte, un condiment à mettre dans la soupe et non pas un ingrédient de cette soupe. Parcimonie, qualité éducative, prétextes pédagogiques sont sûrement des mots d’ordre à garder en tête quand vient le temps de faire le choix d’utiliser ou non un écran, quel qu’il soit.

Mélanie Coulombe
Cible Petite Enfance

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