« Mon papa est plus fort que le tien; mon dessin est plus beau que le tien; je suis plus rapide que toi; ta robe est identique à la mienne » … Voilà ce que vos oreilles entendent chaque jour. Conséquemment, vous observez chez vos enfants de 3 à 5 ans des discussions ou des pleurs, des colères ou du rejet, des tapes ou des accolades… Se comparer, est-ce une pratique éducative à privilégier ou à bannir? La comparaison comme pratique éducative Se comparer, à la base, est une pratique qui est saine, voire même éducative. C’est en se comparant que les enfants apprennent les grandeurs (je suis plus grand que toi), les nationalités (ta peau est plus pâle que la mienne), les genres (toi tu es une fille et moi un garçon), les talents (toi tu es bon pour dessiner une voiture et moi une maison), etc. Comme éducatrice et comme éducateur, vous placez les enfants dans des contextes de comparaisons. Par exemple, vous sortez le bac de voitures et demandez aux enfants de trouver le problème… Ah oui! Un bonhomme pirate s’est introduit dans le mauvais bac!!! Vous offrez des livres de style « cherche et trouve » où l’enfant doit…
2019
Le sucre nourrit les discussions et les débats depuis déjà un bon petit moment : le sucre c’est le diable… mais non, c’est le carburant numéro 1 pour le corps… on doit réduire au maximum sa consommation… mais le bon sucre dans les fruits… il est aussi addictif que la cocaïne… mais c’est de la bonne nourriture pour le microbiote… Woah! Minute là. Explorons ensemble ce nutriment et la place qu’il peut prendre dans le paysage alimentaire des enfants. Le sucre et toutes ses (mauvaises) intentions On n’y va pas avec le dos de la cuillère quand on parle des effets du sucre sur la santé. On choisit des mots qui frappent et qui font peur : diabète, cancer, Alzheimer, trouble de l’attention et d’hyperactivité, autisme et obésité pour ne nommer que ceux-là. Ce qu’on oublie, c’est que le sucre ne s’est jamais levé un matin en se disant : « c’est aujourd’hui que je commence à faire du trouble! » À la base, le sucre n’est rien d’autre qu’une source d’énergie, du gaz dans la machine, qui permet aux enfants de grandir, de bouger (juste assez!), de développer leur cerveau… bref, de vivre. C’est ça, la seule et véritable intention du sucre. On oublie aussi…
Faites-vous partie des éducatrices et des éducateurs qui travaillent avec des thèmes? Vous êtes-vous fabriqué un cartable avec des sections bien distinctes, renfermant des tonnes de belles activités stimulantes? Si oui, vous êtes bien organisé.e.s! Mais êtes-vous certaines ou certains que votre manière de travailler répond bien aux besoins des enfants? Peut-être que oui… peut-être que non… Voyons voir! Le thème comme seul outil de travail Nous savons que le programme éducatif du Ministère n’encourage pas l’utilisation des thèmes comme seul outil de travail. Pourquoi? Parce que cette façon de travailler met tous les enfants dans le même moule, comme s’ils avaient les mêmes besoins développementaux et étaient tous rendus au même stade de développement. Et il n’y a rien de plus faux, puisque chaque enfant est unique, vous le savez. Ainsi, si VOUS décidez que le thème de la semaine est « les jeux d’eau », alors vous aurez peut-être dans votre cartable des coloriages d’enfants qui se baignent, qui s’arrosent, qui glissent dans des glissades d’eau, etc. Pourquoi? Parce que ça « fit » avec le thème! On y retrouvera sûrement aussi un jeu de « cherche et trouve » sous le thème des jeux d’eau avec des images de sceaux, de maillots, de…
En service de garde éducatif, on entend souvent qu’on manque de temps… Qu’il faut se dépêcher de sortir jouer dehors, qu’il faut être de retour bien assis à la table pour 11h30, que le dîner doit être terminé avant 12h30, et là, quand je parle de terminer j’inclus la vaisselle bien rincée, la table nettoyée et les petites mains des amis impeccables! Tout ça, c’est sans compter l’heure du repos qui approche dangereusement. Tic-Tac, Tic-Tac… Mais pourquoi donc se met-on toute cette pression? On « rush » en tant qu’éducatrice ou éducateur, alors imaginez les enfants qui se font presser par le temps qui file! On est loin d’être collée à leurs besoins respectifs. On se retrouve prise dans un rouage qui se répète sans fin, jour après jour. C’est le temps de dire STOP et de ralentir un peu le rythme! Vous allez me dire : « Ben oui, c’est facile à dire, mais comment on va faire pour arriver à la fin de la journée dans les délais? Si je suis en retard, je vais me le faire dire par mes collègues et par les parents qui viendront chercher leur enfant sans que la collation d’après-midi ne soit prise »….
Il est normal que les enfants ne soient pas tous rendus au même stade de développement… vous le savez assurément. Ainsi, chacun a ses propres forces et défis à relever. Et qu’est-ce qui se cache entre les forces et les défis? C’est la zone proximale de développement. Le programme éducatif mentionne qu’il est essentiel de tenir compte de cet endroit où l’enfant est rendu afin de le stimuler adéquatement pour toujours l’amener plus loin dans son développement. Mais avez-vous tendance à tenir compte de la zone proximale de développement quand vous effectuez votre préparation? Se fier aux domaines de développement Peut-être êtes-vous de celles ou de ceux qui fouillent sur « Les Internets » pour trouver des idées d’activités qui stimuleront les enfants dans les 4 domaines de développement. Par exemple, fournir plus de casse-têtes pour stimuler le cognitif, prévoir une danse pour stimuler le domaine moteur, lire une histoire pour stimuler le langage, puis imprimer des images d’émotions pour stimuler l’affectif. Voilà! Le hic c’est que le programme éducatif mentionne que chaque enfant est unique… qu’il faut se baser sur des observations… Alors, préparation refusée ici!!! Se fier à l’âge… Peut-être faites-vous plutôt partie des éducatrices et des éducateurs qui…
La rentrée scolaire approche à grands pas. Je ne me trompe probablement pas en disant que la rentrée en service de garde est tout aussi prenante, excitante et… stressante! En quelques jours, on se met la pression d’accueillir de nouveaux enfants, de prévoir les technicalités comme identifier les casiers, remplir les documents obligatoires, tels que la fiche d’identification des enfants et les fiches d’allergies, en plus de préparer le plus beau local pour tout ce petit monde. Est-ce possible de prendre ça un peu plus cool cette année, sans pour autant diminuer la qualité des services? Oui c’est possible! Les obligations humaines Là où on ne peut pas prendre ça cool, c’est au sujet des obligations humaines. Ben oui… on a des petits humains à sécuriser, surtout lors de leur première journée dans un nouveau service de garde ou encore dans un nouveau groupe. Il faut donc s’assurer d’être présente et présent pour eux… toute présente et tout présent! En clair, il est essentiel de réduire au maximum les « faut qu’on » (faut qu’on plie les serviettes, faut qu’on range, faut qu’on embellisse le local, etc.) Alors la meilleure stratégie pour être toute là, c’est de s’assoir par terre ou de…