Cacher les aliments mal-aimés (je parle ici des légumes!) ou mentir sur le contenu d’un repas (non, non, c’est pas du tofu, c’est du poulet…) peut être une stratégie facile à utiliser pour faire manger les enfants. Que ce soit pour éviter les petites crisettes au moment du repas ou encore pour enrichir une recette à la prémisse moins nutritive, certaines personnes peuvent avoir recours à ce genre de mensonges. Est-ce que le camouflage alimentaire est la meilleure stratégie, sur le long cours, pour que les enfants deviennent des mangeurs compétents? Je ne connais pas, j’aime pas ça! C’est essentiel de garder en tête que tout est nouveau pour les enfants et la nourriture n’y fait pas exception! Pour développer leurs goûts, les enfants doivent être exposés des dizaines de fois aux aliments. Ils vont alors être en mesure d’apprivoiser les textures, les saveurs, les odeurs et découvrir ce qu’ils préfèrent… ou non! On doit donc laisser le temps faire son œuvre et guider les tout-petits dans leurs apprentissages. Pourquoi ne pas en profiter pour lire des histoires dont les légumes sont les héros ou encore présenter la super-vedette du jour et examiner un nouveau légume sous toutes ses coutures?…
2021
Dernièrement, je suis allée à une rencontre de parents pour mon plus jeune garçon qui fréquente une école secondaire. Mon cœur de maman s’en est bien tiré mais celui de pédagogue, lui, comment dirais-je… OUTCH !!! Bien assise sur une chaise tachée de croûtes de peinture dans la classe d’arts plastiques : Moi la maman : « Je suis contente d’apprendre que ça se passe bien dans le cours d’arts plastiques malgré le fait que mon fils me dise ne pas aimer beaucoup cette matière. » Enseignant : « Ah, vous savez, c’est certain que ce sont plutôt les filles qui aiment colorier et bricoler… les garçons préfèrent les blocs LEGO. C’est normal! » Hein? Ai-je bien entendu? Y a-t-il un médecin dans l’école prêt à m’extraire la boule de cire d’oreille qui m’empêche de bien comprendre ces propos? Quinze minutes plus tard, assise devant un jeune homme habillé en survêtement de sport : Moi la maman : « Est-ce que mon fils a un bon comportement dans le cours d’éducation physique? » Enseignant : « Bien c’est sûr que c’est un petit gars et on sait que les petits gars bougent beaucoup, mais dans l’ensemble, il écoute bien les consignes. » Quoi? Ai-je fait un retour dans les années 70…
En tant que société, nous souhaitons tous que nos enfants demeurent motivés et investis dans leur parcours éducatif et ce, jusqu’à leur diplomation. Évidemment, le système scolaire a un rôle énorme à jouer dans cette réussite. Mais en attendant, nous, comme professionnelles et professionnels à la petite enfance, avons également un rôle à jouer en amont. Mais d’abord… Penchons-nous sur les profils-types de ceux et celles qui, malheureusement, nourrissent les statistiques liés décrochage scolaire. Il y a d’abord les jeunes peu intéressés par l’école. Il y a ensuite les autres qui vivent des troubles de comportement ou encore des difficultés d’apprentissage. Il y a ceux qui montrent de la délinquance cachée et enfin, ceux qui se sentent dépressifs. Triste réalité n’est-ce pas? Permettez-moi de vous attrister encore plus en vous partageant LA statistique 1999-2000 pour l’ensemble du Québec : « le taux de sortie sans diplôme ni qualification », nommé ainsi par le Ministère, représente 21,9% des jeunes. Oui… Ils sont presque 22 parmi un groupe de 100 jeunes. Ce sont ceux qui nourrissent les statistiques, qui décrocheront peut-être dans quelques années et font partie de votre groupe en ce moment. Il est donc nécessaire de se sentir concernées aujourd’hui. Comment faire alors pour…
Vous, chères éducatrices et chers éducateurs d’un groupe de tout-petits, vous qui portez un masque qui descend constamment et des lunettes qui embuent : avez-vous ri aujourd’hui ? Non pas juste sourire là… mais bien rire! Rire à gorge déployée. Rire jusqu’à ce que les larmes vous montent aux yeux. Rire jusqu’à ressentir un malaise dans les joues. Rire, c’est quelque chose qu’on oublie de faire la plupart du temps. Rire, c’est quelque chose qu’on oublie de transmettre comme apprentissage la plupart du temps. Pourtant, cette action est covid-proof, gratuite, accessible à tous, facile à exécuter et heureusement « contaminable ». Rire est quelque chose de plus important que ce que l’on croit : Il représente un antidouleur et un antidépresseur naturel en sécrétant de l’endorphine qui agit sur le corps un peu comme de la morphine. Il est un allié contre le stress en assurant une bonne oxygénation du sang, en favorisant la circulation sanguine en plus de représenter un puissant relaxant musculaire. Il réduit l’anxiété, les états dépressifs ainsi que les insomnies. Il renforce le système immunitaire en augmentant le taux d’anticorps. Il favorise la digestion. Rien de moins! Pas besoin de passer une commande sur les internets de ce monde,…
Il y a eu la première vague de la Covid qui s’est abattue sur le monde. Par la suite, nous avons accueilli à bras ouverts une toute petite pause où on a pu reprendre notre souffle imperceptiblement. Nous voilà maintenant replongés, sans faire de mauvais jeu de mots, en plein cœur de la deuxième vague qui dure… qui perdure! Malgré votre couvre-visage et vos lunettes de plastique égratignées, vous voyez très clairement autour de vous des parents à fleur de peau, des enfants plus agités ainsi que vos collègues qui ont de la broue dans l’toupet (pour ne pas dire de la brume dans les lunettes!). Mais qu’en est-il de ces fameuses souffrances engendrées par la Covid-19? Plus précisément, comment vont les parents et leurs enfants qu’on vous confie matin après matin? L’équipe de l’Observatoire des tout-petits s’est penchée sur la question et voici les constats : C’est sans grande surprise que l’on apprend que le stress s’accumule au sein des familles. Plus encore, selon la dernière étude de Morneau Shepell, les parents sont ceux dont la santé mentale est la plus affectée depuis le début de la crise, affectant par le fait même le développement des tout-petits. Triste constat! Voici…